La protestation acharnée des forces politiques, des citoyens épris de paix, de justice, de liberté et d'un état de droit, tourmentant le pouvoir de Yayi Boni dans sa démarche de "jusqu’au boutisme", de réviser la constitution à pas soldatesque, le régime recours à présent à l'une de ses armes les redoutable: la diffamation; la calomnie.
Un certain Andoche Amègnissè, ancien allié du pouvoir tombé en disgrâce, jeté et prison pour "outrages et diffamations au chef de l'Etat", libéré et au chômage politique depuis des lustres, s'est agrippé au mouvement "Mercredi rouge" sur internet à travers les réseaux sociaux, notamment Facebook. Sympathisant avec tout le monde et faisant prouve d'une grande détermination pour la "non révision de la constitution", l'homme a fini par faire le tour de tous les meneurs du mouvement, proposant des idées, des stratégies de résistances....C'est au cœur de cette ambiance qu'un matin, la presse locale presque à l'unanimité titre: "Andoche Amègnissè" se désolidarise du mouvement "Mercredi rouge contre la révision de la constitution". Motif? tous les papiers annoncent que l'ancien fidèle du pouvoir se retire du mouvement au motif qu'il serait financer par le richissime homme d'affaire Patrice Talon.
Risible, non? Monsieur Talon est bien béninois; et au non de quelle loi ne peut-il pas financer une activité libre et pacifique entrant dans le cadre de la mobilisation des béninois pour sauvegarder leur démocratie; un mouvement jusque là d'activisme politique! Monsieur Talon a certes des démêles avec la justice de son pays; mais jusque là, par deux fois, des tribunaux ont prononcé deux "non lieu à poursuivre" qui ont déstabilisé le régime Yayi, dont le seul rêve est d'humilier et ruiner économiquement l'opérateur économique. Que reproche monsieur Amègnissè au mouvement des mercredis rouges, quand il pense qu'il ne peut ou ne doit être financer par l'homme d'affaires Talon? Ce dernier n'est point un paria! A supposer que financement des mercredis rouges, il y ait eu par Talon, où est donc le problème? N'a-t-il pas financer toutes les campagnes politiques pour l'élection et le réélection de Yayi dans ce pays? Ou bien serait-il une chasse gardée du seul pouvoir? Est-ce parce que l'homme d'affaires est en mauvaise posture avec ses amis d'hier que plus personne ne doit le fréquenter? Car, quand il finançait Yayi et sa clique, personne ne disait mot; et monsieur Amègnissè était du lot. Donc trêve de bavardages et de polémiques non fondées, Talon est libre de financer qui il veut, ce qu'il veut et comme il veut! On en était là quand l'autre put de la rue d'Auteuil, je veux nommer la revue Jeune Afrique qui s'est tout le temps associé aux régimes les plus corrompus et les plus dictatoriaux d'Afrique a publié dans sa rubrique "confidentiel" de sa dernière parution: (JA no 2746 du 25 au 31 août 2013) : Bénin, Talon, Yayi et le Mercredi rouge. «La création soudaine au Bénin du Mercredi rouge, farouchement hostile au projet de réforme de la constitution, ne doit rien au hasard. L’un des ses principaux dirigeants, Joseph Djogbenou, n’est autre que l’avocat de Talon, l’homme d’affaires poursuivi pour tentative d’empoisonnement contre le Chef de l’Etat, Boni Yayi, en octobre 2012.Pour le pouvoir le scénario brandi par le Mercredi rouge - la réforme de la Constitution permettrait au président (lequel effectue, aux termes de l’actuelle Loi fondamentale, son second et dernier mandat) de se représenter en 2016 en passant à une nouvelle République - est un écran de fumée. La raison réelle de cette opposition concerne plutôt l’une des dispositions de la réforme : l’imprescriptibilité des crimes économiques. Or, Patrice Talon est également visé par sept plaintes économiques, notamment dans le secteur de coton et sur le programme de vérification des importations (PVI) au port de Cotonou.».
On lit clairement que la source de ce papier anonyme, c'est le pouvoir. Comment un magasine aussi "célèbre" et vieux que jeune Afrique peut-il aussi facilement verser dans l'intoxication; la désinformation? A-t-on pris soins de confronter les points de vue du pouvoir avec ceux de ses antagonistes? A défaut, a-t-on chercher tout au moins à lire ce qui existe déjà en matière d'imprescriptibilité de crimes économiques au Bénin et vérifié si ces dispositions ont-elles été bien appliquées? Même si des billets de banque ont dû forcer l'écriture de ce papier, l'on ne peut tourner le dos aussi facilement à la déontologie en la matière. Sommes-nous encore en journalisme? Me suis-je demandé à la lecture de cet "entrefilet" digne d'un canular des temps Monboutu, Eyadéma et autres! Mais en réalité, je fais l'effort de comprendre ce magasine qui, des décennies durant, a travailler à saper les bases de toutes actions de résistance aux pouvoirs autocratiques, sanguinaires et corrompus qui ont fait le malheur des africains jusque là.
En accusant monsieur Talon Patrice de crimes économiques sans procès, seuls le magasine et sa source savent de quels tribunaux viennent les ordonnances et qui en sont les juges signataires! Jeune Afrique au regard de ce papier publier dans sa dernière parution montre bien qu'il est aux ordres du pouvoir Yayi, sinon pourquoi n'avoir pas fait une enquête minutieuse avant de porter des affirmations aussi grotesques que monstrueuses!
Ainsi le pouvoir Yayi, après la carte Amègnissè qui n'a pas tué mouche ni émoussé les ardeurs des anti révisionnistes, sort son joker, Jeune Afrique, sur qui il mise pour démobiliser le mouvement mercredi rouge. Attendons de voir! En attendant, continuons la lutte, camarades!
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