mardi 9 juin 2009



Gabon : Décès annoncé par la presse internationale du président Omar Bongo Ondimba



Dimanche 7 juin 2009. Un peu plus de 22h 15 minutes, le monde entier apprends via le cite internet de l’hebdomadaire français « le point » la mort de celui que l’on peut désormais considérer comme feu président Gabonais, son excellence Oma Bongo Ondimba. Comme une flamme ardente, la nouvelle a « embrasé » toute la terre en peu de temps. Les autorités gabonaises notamment le premier ministre et le ministre de la communication ont aussitôt opposé un démenti formel au journal français ainsi qu’à toutes les chaines de télé et de radio…. Rien n’y fait la rumeur sur la disparition du vieux dinosaure continue sa folle course et n’est pas prête de s’estomper. Le lundi matin au cours d’une conférence de presse tenue à Barcelone où il s’était rendu précipitamment la veille, le premier ministre gabonais, le président du parlement entouré d’autres autorités gabonaises a déclaré avoir vu le patriarche africain sur son lit d’hôpital démentant ainsi toute rumeur sur la mort du vieux « sage ». Mais en début d’après midi, autre son de cloche ; un communiqué signé du même premier et faisant état de la mort du président Bongo suite à un arrêt cardiaque a été diffusé.
En effet, admis dans une clinique huppée barcelonaise début mai, soit trois mois après les funérailles de son épouse Edith Nguésso Bongo, le champion des records de longévité au pouvoir en Afrique, le président Bongo souffrirait de sources proches des milieux français d’un cancer des poumons très avancé qu’il trainait depuis plus de dix ans.
Né le 30 décembre 1935 au Gabon, Albert Bernard Bongo a succédé au président Léon Mba dont il a tout le temps été le bras droit en 1967 à la tête du Gabon. Il devient El Hadj Omar Bongo Ondimba en 1973 suite à sa conversion en islam. Après 41 ans de règne familial et sans partage, il meurt à 73 ans laissant derrière lui un pays économique atrophié, politiquement muselé où la bonne gouvernance et le pluralisme politique ne sont que vains mots.
Ses quatre enfants Ali Bongo, ministre de la défense nationale, Pascaline Bongo directrice de cabinet du président de la république, Yacine et Denis Omar Bongo sont tous des prétendants à la succession de leur feu père ; ce qui fait dire aux observateurs que le Gabon court le risque d’une succession dynastique qui pourrait le basculer dans un cycle de violence inutile.
Au-delà des fils du défunt président, bien d’autres personnalités proches du pouvoir rêvent de ces moments de doute et de cafouillage pour succéder au « baobab » des présidents africains encore au pouvoir : il s’agit de certains Hommes de l’armée gabonaise, notamment des généraux très influents, des hommes d’affaires et des hommes politique proches du cercle familiale Bongo. Si la constitution Gabonaise devrait être respectée dans ses lettres, il revient à l’actuelle présidente du sénat d’assurer l’intérim et d’organiser dans les meilleurs délais une élection présidentielle pour la désignation de la plus haute autorité du pays.
Symbole du France-Afrique, l’ex numéro un gabonais a été longtemps considéré comme le bailleur financier de certains partis politiques et gouvernements français. D’aucun racontent même que l’homme avait le pouvoir de faire nommer et de faire démettre des ministres français.
Omar Bongo, un des chefs d’état les plus riches de l’Afrique quitte le pouvoir au moment où la société civile gabonaise avec l’appui d’ong et la justice française se bat activement pour élucider les moyens et circonstances de sa richesse personnelle affolante et insolente – plus de trente résidences et hôtels des plus luxueux, plus de dix comptes bancaires et un parc automobile interminable- au détriment de son peuple haut placé sur le toit du sous développement et de la misère chronique. Vivement que cette page de gouvernance et des droits de l’Homme bafoués soit tournée et que le Gabon retrouve une ère de prospérité partagée et de démocratie politique moins étouffée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire