dimanche 21 juin 2009



Fête Internationale de la Musique :
Le Bénin pouvait sortir des sentiers battus.

En 1982, un géni français répondant au nom de Jack LANG alors ministre de la culture PS a eu l’idée originale d’initier la fête de la musique. Depuis, l’évènement a échappé aux contours du périmètre français pour s’étendre telle une déferlante sur le monde.
Aujourd’hui la fête de la musique est une réalité mondiale et offre l’occasion aux artistes musiciens de par le monde de s’exprimer dans leur diversité plurielle et de panser l’instant de cette effervescence musicale les blessures de l’humanité.
Si monsieur LANG a eu l’idée de parler de fête de la musique et que son pays a tout fait pour faire de ce concept une réalité partout dans le monde, qu’est-ce que le Bénin a pu ajouter à cette initiative française ?
Je voudrais, avec l’état actuel de nos arts et surtout de notre musique où nous manquons de tout à savoir :
De musiciens qualifiés, de salles de concerts adaptées, d’écoles, de conservatoires et de beaux Arts, de financements adaptés, de productions musicales de qualités et originales, de studios de productions performants, je voudrais que le 21 juin soit beaucoup plus pour le Bénin que pour les autres nations, une occasion de réflexion sur la qualité de sa musique et sur le devenir de ses musiciens.
Si aujourd’hui tous les grands noms de la musique mondiale continuent d’être un mythe, c’est bien à cause de leur solide formation de base et des différents recyclages pour rester en harmonie avec le temps.
C’est vrai que l’école ne forme pas d’artiste mais l’artiste peut et doit se nourrir de l’école et des connaissances livresques pour rendre plus performant son art et le pérenniser. Il est grand temps les artistes béninois, notamment les musiciens sortent leur art des sentiers battus; que nos musiciens se professionnalise pour que notre musique puisse être compétitive dans toutes les arènes.
Le Bénin aujourd’hui ne dispose pas d’un rythme musical propre à lui comme c’est le cas du Sénégal, la côte d’Ivoire, le Cameroun, la RDC…. Nous sommes encore dans l’imitation et la copie du voisin, nos musiciens sont encore dans leur grande majorité le relais de la production des autres nations et cela nous éloigne de notre identité culturelle musicale….
.....Si l’initiative du Ministre de la Culture de donner un caractère spécial à la fête de la musique de cette année est à saluer, il n’en demeure pas moins que le choix du studio de la télévision nationale pour abriter le troisième podium du littoral pour une manifestation aussi populaire et devant drainé une immense foule est un handicape majeur et relève d’une manque de vision et d'un défaut disposition matérielle des organisateurs.
La fête de la musique, à moins de tronquer la pensée de Monsieur Jack LANG, n’est pas une réunion entre artistes musiciens ou une manifestation au cours de laquelle une sélection d’artistes jouent pour un public trié sur le volet. Le spectacle qui s’est déroulé dans le « grand » studio de l’ortb ce 21 juin durant trois heures d’horloges en a tout l’air. Les organisateurs auraient mieux fait d'implanter ce podium à l'air libre comme les deux autres installés respectivement au stade de l'amitié et à la place lénine au grand bonheur des populations du littoral qui ne se sont pas fait prier pour prendre d'assaut les lieux.
C’est vrai, même depuis le « grand » studio de la télévision nationale, nous avons eu droit à une belle fête ; une programmation des plus relevées ; nous avons même vu monsieur le Ministre de la culture danser sur un air de Jaz et de salsa tout comme sur les deux autres plateaux il a démontré ses talents de connaisseurs des rythmes traditionnels béninois.
C'est déja cela, ce que nous attendons du ministre, qu'il prenne des initiatives. Un ministre de la culture n'a pas autre chose à faire que d'être au coeur des préoccupations des artistes sans clivages et sans jeux politiciens aucun.

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