mercredi 10 juin 2009


France : 62ème festival de cannes : l’Afrique encore absente.

Lancé le 1 3 mai dernier, le festival de cannes comme à son habitue a vu la mobilisation de tous les grands noms du cinéma mondial et de nouvelles révélations aussi. Parti pour durer jusqu’au 24 mai, soit environ deux semaines, cette belle fête du septième art a vu la mobilisation d’un nombre important de journalistes, de programmateurs, de réalisateurs, d’acheteurs, de scénaristes, d’écrivains et bien d’autres personnes pour qui le rendez-vous de cannes est un pèlerinage à ne jamais manquer. D’aucun sont à leur premier festival, d’autres à leur cinquième, d’autres à leur vingtième et d’autres encore à leur soixante-deuxième festival….. Le record de participation varie d’un individu à un autre et n’est pas forcément en fonction de l’âge ni de la profession.
Cette édition du festival est aussi relevée par la qualité des hommes et des femmes qui sont dans le jury. Venus de divers horizons géographiques et cinématographiques, ce sont tous des praticiens avérés dans différents secteurs du cinéma : acteurs, réalisateurs, scénaristes, écrivains…. Avec une grosse cinématographique pour la plus par d’entre eux.
Le grand absent de cette fête reste et demeure l’Afrique. En effet, aussi bien dans le jury que dans tous les autres compartiments de cette 62ème édition du festival, il faudra chercher à la loupe les traces du continent noir à travers les réalisateurs américano éthiopien Hailé Gérima, lauréat du dernier étalon au FESPACO pour son film Téza, le malien Souleymane Cisse dans le titre Min Ye classé dans la catégorie « séances spéciales ». Monsieur Souleymane a été lauréat du grand prix du jury depuis 1987 soit quinze ans plus tôt pour son œuvre Yélen. Et ce n’est qu’en 2009 qu’il réapparait encore sur le festival avec une œuvre dans le classement officiel mais hors compétition. Ceci est un bel exemple du caractère apériodique de la présence du continent noir sur ce festival et du rang qu’il a souvent occupé. A ce rythme, à quand la palme d’or pour une réalisation africaine ?
Cela fait plus de dix ans que le cinéma africain n’a plus véritablement été aux premières loges à cannes. Ceci interpelle les créateurs et les dirigeants du continent qui dans leurs discours de tous les jours ne cessent de clamer leur engagement pour l’émergence de notre cinéma. Comment se fera une telle émergence si nous sommes toujours absents aux grands rendez-vous internationaux ? Cette absence serait-elle le signe que l’Afrique n’a pas de cinéma ou de cinéphiles ? Que sont devenues toutes ces productions cinématographiques montrées sur les festivals de cinéma ici en Afrique et surtout sur le fespaco ? N’auraient-elles pas le niveau requis pour compétir au même titre que toutes les autres productions présentes à cannes ? Les créateurs africains ne maitriseraient-ils pas les circuits éventuels de positionnement de leurs productions à cannes ? Ou bien mon continent serait-il encore victime de la ségrégation culturelle ? Ce sont là autant de questions qui nous interpellent tous et dont les réponses, sans complaisance ni ambiguïté permettraient de mieux comprendre les raisons profondes de l’isolement du cinéma africain au plan mondial.
Si au rendez-vous de la mondialisation l’Afrique ne peut même pas « brandir » sa culture, reconnaissons que nous sommes foutus, pardon nous sommes morts j’allais dire, car il ne nous reste plus aucun domaine où nous pourrons prétendre parler d’égale à égale avec les autres. Et tant que nous attendrons comme c’est le cas encore aujourd’hui du financement d’ailleurs pour célébrer notre culture ou pour distinguer nos créateurs quelque soit leur domaine d’intervention, nous serons toujours absents et nos cultures de même.

Voici une vue globale sur la programmation de cannes 2009 à commencer par la composition de son jury.



Isabelle Huppert présidente du jury (Actrice, deux fois grand prix interprétation féminine)

Asia Argento (Actrice, Réalisatrice, Scénariste - Italie)


Nuri Bilge Ceylan (Réalisateur, Scénariste, Acteur – Turquie)


Lee Chang-Dong (Réalisateur, Écrivain, Scénariste - Corée du Sud)


James Gray (Réalisateur, Scénariste - États-Unis)


Hanif Kureishi (Écrivain, Scénariste - Royaume-Uni)


Shu Qi (Actrice - Taiwan)


Robin Wright Penn (Actrice - États-Unis)


Sharmilla Tagore III (Actrice-Inde)


LES FILMS EN COMPÉTITIONGras

Pedro Almodovar (Espagne), Los Abrazos Rotos
Dans l’obscurité, un homme écrit, vit et aime. Quatorze ans auparavant, il a eu un violent accident de voiture dans l’île de Lanzarote. Dans l’accident, il a non seulement perdu la vue mais aussi Lena, la femme de sa vie. Cet homme utilise deux noms : Harry Caine, pseudonyme ludique sous lequel il signe ses travaux littéraires, ses récits et scénarios ; et Mateo Blanco, qui est son nom de baptême, sous lequel il vit et signe les films qu’il réalise. Après l’accident, Mateo Blanco n’est plus que son pseudonyme, Harry Caine. Dans la mesure où il ne peut plus faire de films, il s’impose de survivre avec l’idée que Mateo Blanco est mort à Lanzarote aux côtés de sa Lena adorée.


Andrea Arnold (Royaume Uni), Fish Tank.
Mia a 15 ans, sa vie est bouleversée lorsque sa mère ramène à la maison un nouveau petit ami.
Jacques Audiard (France), Un Prophète (A prophet)
Condamné à six ans de prison, Malik El Djebena ne sait ni lire, ni écrire. A son arrivée en Centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les autres détenus. Il a 19 ans. D'emblée, il tombe sous la coupe d'un groupe de prisonniers corses qui fait régner sa loi dans la prison. Le jeune homme apprend vite. Au fil des "missions", il s'endurcit et gagne la confiance des Corses. Mais, très vite, Malik utilise toute son intelligence pour développer discrètement son propre réseau...


Marco Bellocchio (Italie), Vincere.
Dans la vie de Mussolini, il y a un lourd secret que l’histoire officielle ne raconte pas : une femme, Ida Dalser, et un enfant, Benito Albino conçu, reconnu puis désavoué. Ida rencontre Mussolini de manière fugace à Trente et en est éblouie. Elle le retrouve à Milan où il est un ardent militant socialiste qui harangue les foules et dirige le quotidien l’Avanti. Ida croit en lui, en ses idées. Pour l’aider à financer le Popolo d’Italia, point de départ du futur parti fasciste, elle vend tous ses biens. Lorsque la guerre éclate, Benito Mussolini s’engage et disparaît de la vie de la jeune maman, qui découvrira avec stupeur qu’il est déjà marié avec une autre femme. Ida n’aura dès lors de cesse de revendiquer sa qualité d’épouse légitime et de mère du fils aîné de Mussolini, mais sera systématiquement éloignée de force et son enfant mis dans un institut. Pourtant, elle ne se rendra jamais et ne cessera de revendiquer haut et fort sa vérité.


Jane Campion (Nouvelle Zélande), Bright Start.
Londres, 1818. Un jeune poète anglais de 23 ans, John Keats, et sa voisine, Fanny Brawne, une étudiante, tombent amoureux l’un de l’autre et entament une liaison en secret.Pourtant, les premiers contacts entre les deux jeunes gens sont assez hostiles. John trouve que Fanny est une jeune fille bien élégante mais trop effrontée, et elle-même n’est pas du tout impressionnée par la littérature.C’est finalement la maladie du jeune frère de John qui va les rapprocher. Keats est touché par les efforts que déploie Fanny pour les aider, et il accepte de lui enseigner la poésie.Lorsque la mère de Fanny et le meilleur ami de Keats, Brown, réalisent l’attachement que se portent les deux jeunes gens, il est trop tard pour les arrêter. Emportés par l’intensité de leurs sentiments, les deux amants sont irrémédiablement liés et découvrent sensations et sentiments inconnus. « J’ai l’impression de me dissoudre », écrira Keats. Ensemble, ils partagent chaque jour davantage l’obsédante passion romantique qui résiste aux obstacles de plus en plus nombreux. La maladie de Keats va pourtant tout remettre en cause...


Isabel Coixet (Espagne), Map of the sound of Tokyo
Ryu est une fille solitaire, son air fragile contraste avec la double vie qu’elle mène: la nuit elle travaille dans une halle à marées à Tokyo et occasionnellement elle est recrutée comme tueuse à gages. Monsieur Nagara est un entrepreneur puissant, affligé par la mort de sa fille Midori qui s’est suicidée. Il rend responsable de ce suicide David, un homme d’origine espagnole qui tient un commerce de vins à Tokyo. Ishida, un employé de monsieur Nagara qui aimait Midori en silence, engage Ryu pour tuer David...Un ingénieur du son, obsédé par les bruits de la ville japonaise et fasciné par Ryu, est le témoin muet de cette histoire d’amour qui s’infiltre dans les ombres de l’âme humaine là où seul le silence est éloquent.
Xavier Giannoli (France), A l’origine
D'après l'histoire vraie d'un petit escroc qui a construit une autoroute.


Michael Haneke (Autriche), Das Weisse Band.
Un village de l’Allemagne du Nord protestante. 1913/1914. A la veille de la première guerre mondiale.L’histoire des enfants et adolescents d’une chorale dirigée par l’instituteur du village, leurs familles : le baron, le régisseur, le pasteur, le médecin, la sage-femme, les paysans.D’étranges accidents surviennent et prennent peu à peu le caractère d’un rituel punitif.Qui se cache derrière tout cela ?


Ang Lee (Taïwan), Taking Woodstock
1969. Elliot Tiber, décorateur d’intérieur à Greenwich Village, traverse une mauvaise passe et doit retourner vivre chez ses parents, dans le nord de l’État de New York, où il tente de reprendre en mains la gestion de leur motel délabré.Menacé de saisie, le père d’Elliot veut incendier le bâtiment sans même en avoir payé l’assurance alors qu’Elliot se demande encore comment il va enfin pouvoir annoncer qu’il est gay...Alors que la situation est tout simplement catastrophique, il apprend qu’une bourgade voisine refuse finalement d’accueillir un festival de musique hippie.Voyant là une opportunité inespérée, Elliott appelle les producteurs.Trois semaines plus tard, un demi million de personnes envahissent le champ de son voisin et Elliot se retrouve embarqué dans l’aventure qui va changer pour toujours sa vie et celle de toute une génération.


Ken Loach (Royaume Uni), Looking for Eric
Eric Bishop, postier à Manchester, traverse une mauvaise passe. Sous son nez, ses deux beaux-fils excellent dans des petits trafics en tous genres, sa fille lui reproche de ne pas être à la hauteur, et sa vie sentimentale est un désert.Malgré la joyeuse amitié et la bonne humeur de ses collègues postiers qui font tout pour lui redonner le sourire, rien n’y fait...Un soir, Eric s’adresse à son idole qui, du poster sur le mur de sa chambre, semble l’observer d’un oeil malicieux. Que ferait à sa place le plus grand joueur de Manchester United ? Eric en est persuadé, le King Cantona peut l’aider à reprendre sa vie en mains.


Lou Ye (Chine), Chun Feng Chen zui de ye wan
Nankin de nos jours, au printemps.La femme de Wang Ping le soupçonne d’infidélité. Elle engage Luo Haitao pour l’espionner et découvre ainsi l’amour que son mari porte à un homme, Jiang Cheng. C’est avec cet homme que Luo Haitao et Li Jing, sa petite amie, se jettent alors à corps perdus dans une folle équipée amoureuse. C’est pour tous trois le début de nuits d’ivresse suffocantes, qui égarent l’esprit et exaltent les sens. Un sulfureux voyage aux confins de la jalousie et de l’obsession amoureuse.


Brillante Mendoza (Philippines), Kinatav
Peping, un jeune étudiant en criminologie, est recruté par son ancien camarade de classe, Abyong, pour travailler en tant qu’homme à tout faire au service d’un gang local de Manille. Cette activité lui permet de gagner de l’argent facilement pour faire vivre sa jeune fiancée, étudiante elle-aussi, qu’il a décidé d’épouser. Mais pour ça, il lui faut encore plus d’argent. Abyong propose alors au jeune homme de s’engager dans une « mission spéciale », particulièrement bien rémunérée...


Gaspar Noe (France), Enter the void
Oscar et sa soeur Linda habitent depuis peu à Tokyo.Oscar survit de petits deals de drogue alors que Linda est stripteaseuse dans une boîte de nuit.Un soir, lors d'une descente de police, Oscar est touché par une balle.Tandis qu'il agonise, son esprit, fidèle à la promesse faite à sa soeur de ne jamais l'abandonner, refuse de quitter le monde des vivants.Son esprit erre alors dans la ville et ses visions deviennent de plus en plus chaotiques et cauchemardesques.Passé, présent et futur se mélangent dans un maelstrom hallucinatoire.


Park Chan-Wook (Corée du sud), Bak-Jwi (Thirst, this is my blood…)
Sang-hyun est un jeune prêtre, aimé et admiré par ses paroissiens.Il se porte volontaire pour tester en Afrique un vaccin destiné à combattre une maladie infectieuse mortelle. Au cours de l’expérimentation, il est contaminé, mais une transfusion sanguine le ramène à la vie.La nouvelle de sa guérison miraculeuse attire des pèlerins, qui espèrent bénéficier de sa grâce.Parmi eux, Sang-hyun retrouve un ami d’enfance et son épouse. Il est irrémédiablement attiré par la jeune femme...


Alain Resnais (France), Les Herbes Folles (The crazy grass)
Marguerite n'avait pas prévu qu'on lui volerait son sac à la sortie du magasin. Encore moins que le voleur jetterait le contenu dans un parking. Quant à Georges, s'il avait pu se douter, il ne se serait pas baissé pour le ramasser.


Elia Suleiman (Palestines/Israel),The Tile that remains.
Un film en partie autobiographique, en quatre chapitres, sur une famille, ma famille, de 1948 à nos jours.Ce film s’inspire des notes de mon père écrites alors que Nazareth est envahi par l’armée d’Israël en 1948, et des lettres de ma mère aux membres de la famille qui ont dû quitter le pays.Mêlant mes propres souvenirs aux leurs, le film dresse un portrait de la vie quotidienne de ces Palestiniens qui sont restés sur leurs terres natales et qu’on nomme « Arabes-Israéliens », vivant comme une minorité dans leur propre pays.

Quentin Tarantino (États-Unis), Inglorious Basterds.
Dans la France occupée de 1940, Shosanna Dreyfus assiste à l'exécution de sa famille tombée entre les mains du colonel nazi Hans Landa. Shosanna s'échappe de justesse et s’enfuit à Paris où elle se construit une nouvelle identité en devenant exploitante d'une salle de cinéma.
Quelque part ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine forme un groupe de soldats juifs américains pour mener des actions punitives particulièrement sanglantes contre les nazis. « Les bâtards », nom sous lequel leurs ennemis vont apprendre à les connaître, se joignent à l'actrice allemande et agent secret Bridget von Hammersmark pour tenter d’éliminer les hauts dignitaires du Troisième Reich. Leurs destins vont se jouer à l’entrée du cinéma où Shosanna est décidée à mettre à exécution une vengeance très personnelle...
Johnnie To (Hong Kong), Vengeance (Revenge)
Un père vient à Hong Kong pour venger sa fille, victime de tueurs à gages. Sur son passeport est marqué "cuisinier".20 ans plus tôt, il était tueur professionnel.


Tsai Ming-Liang (Taïwan), Visage

Un réalisateur taïwanais tourne l'histoire du mythe de Salomé au musée du Louvre. Bien qu'il ne sache ni l'anglais ni le français, il tient absolument à confier le rôle du roi Hérode au comédien Jean-Pierre Léaud. Pour donner à ce film quelque chance de box office, la production confie le rôle de Salomé à une top-modèle de renommée internationale. Mais dès le début du tournage, les problèmes s'accumulent...Dans la confusion générale, le réalisateur apprend brutalement la mort de sa mère. La productrice doit s'envoler pour Taipei afin de se rendre aux obsèques. Mais le réalisateur sombre dans un profond sommeil où l’esprit de sa mère semble ne pas vouloir quitter le vieil appartement. La productrice n'a d'autre choix que d'attendre, perdue dans une ville étrangère. Comme après un très long voyage, le tournage reprendra après que chacun se soit égaré dans les sous-sols du Louvre.


Lars Von Trier (Danemark), Antichrist
Un couple en deuil se retire à "Eden", un chalet isolé dans la forêt, où ils tentent de réparer leurs cœurs brisés et leur mariage en difficulté. Mais la nature reprend ses droits et les choses ne font qu’empirer...


Tous les films de la sélection officielle hors compétition, et des sections parallèles :

Bong Joon Ho (Corée du sud), Mother
Alain cavalier (France), Irène
Daniels (États-Unis), Precious
Denis Dercourt (France), Demain dès l’aube
Heitor Dhalia (Brésil), A deriva
Bahman Ghobadi (Iran), Kasi Az Gorbehaye Irani Khabar nadareh
Ciro Guerra (Colombie), Los Viajes del viento (The Wind trip)
Mia Hansen-Love (France-Allemagne), Le père de mes enfants (My children’s father)
Hanno Höfer, Razvan Marculescu, cristian Mungiu, Constantin Popescu, Ioana Uricaru (Rumania), Amintiri Din eooca de aur
Nikolay Khomeriki (Russie), Skazka Pro temnotu
Yorgos Lanthimos (Grèce), Kynodontas (Dogtooth)
Pavel Lounguine (Russie-France), Tzar
Raya Martin (Philippines-France-Allemagne), Independencia
Corneliu Porumboiu (Roumanie), Politist, Adjectiv
Pen-Ek Ratanaruang (Thaïlande), Nang Mai
Joao Pedro Rodrigues (Portugal), Morrer como um homem (Die like a mane)
Haim Tabakman (Israël), Eves Wides open
Warwick Thornton (Australie), Samson and Delilah
Jean Van de Velde (Pays-Bas), The Silent army
Hirokazu Kore-Eda (Japon), Kuki Ningvo
HORS COMPÉTITION
Pete Docter (États-Unis), Up
Alejandro Amenabar (Chili), Agora
Jan Kounen (France), Coco Chanel & Igor Stravinsky
Terry Gilliam (Australie), The Imaginarium of Doctor Parnassus
Robert Guédiguian (France), L’Armée du crime (The crim Army)
Stéphane Aubier / Vincent Patar (Belgique), A Town called panicSam Raimi (États-Unis), Drag me to the Hell
Marina de Van (France), Ne te retourne pas


SÉANCES SPÉCIALES


Fanny Ardant (France), Cendres et Sang
Anne Aghion (États-Unis), My Neighbor, My Killer
Adolfo Alix, Jr., Raya martin (Philippines), Manila
Souleymane Cisse (Mali), Min Ye
Eduardo Valente (Brésil), No Meu Lugar
Michel Gondry (France), L’Epine dans le cœur
Pierre-William Glenn (France), Portrait de groupe avec enfants et motocyclettes
Ounie Lecomte (France/ Corée du Sud), Une vie toute neuve
Zhao Liang (Chine), Pétition
Keren Yedaya (Allemagne), Jaffa

SEMAINE DE LA CRITIQUE


Shahram Alidi (Irak), Sirta la gal ba
Alejandro Fernandez Almendras (Chili - France- Allemagne), Huacho
Nassim Amaouche (France), Adieu Gary
Alvaro Brechner (Urugay - Espagne), Mal dia para pescar
Mathias Gokalp (France), Rien de personnel
Gabe Ibanez (Espagne), Herrio
Albert Pereira-Lazaro et Emmanuel Klotz (France), Lascars
Vladimir Perisic (Serbie - France - Suisse), Ordinary people
Caroline Strubbe (Belgique), Lost Persons Area

LA QUINZAINE DES REALISATEURS


Chang Fui (Chris) Chong (Malaisie), Karaoke
Scandar Copti et Yaron Shani (Israël - Allemagne), Ajami
Francis Ford Coppola (Argentine, Espagne, Italie) Treto
Cherien Dabis (Etats-Unis - Canada - Koweït), Amreeka
Xavier Dolan (Canada), J’ai tué ma mère
Glenn Ficarra et John Requa (Etats-Unis), I love you Philip Morris
Michel Franco (Mexique), Daniel y Ana
Tzu-Nyen Ho (Singapour - Canada), Here
Kamen Kalev (Bulgarie - Suède), Eastern Plays
Axelle Ropert (France), La famille Wolberg
Lynn Shelton (Etats-Unis), Humpday
Hong Sangsoo (Corée du Sud), Like you know it all
John Safdie et Benny Safdie (Etats-Unis), Got Get some Rosemary
Félix Van Groeningen (Belgique), La Merditude des choses
Alain Guiraudie (France), Le roi de l’évasion
Luc Moullet (France), Land of Madness
Tizza Covi et Rainer Frimmel (Autriche/ Italie), La Pivellina
Denis Côté (Canada), Carcasses
Denis Villeneuve (Canada), Polytechnique
Liu Jia Yin (Chine), Oxide II
Pedro Costa (Portugal, France) Ne change rien
Nobuhiro Suwa et Hyppolyte Girardot (France, Japon), Yuki &Nina
Sebastian Lelio (Chili, France), Navidad
Riad Sattouf (France), Les beaux gosses

La cérémonie de clôture, minute par minute.


20h14: Une Isabelle Huppert émue aux larmes remet la Palme d'Or au réalisateur qui l'a fait tourner dans La Pianiste, Michael Haneke, pour Le Ruban blanc. Il se dit - dans un français parfait - 'très heureux'.
***
Revivez la cérémonie de clôture, minute par minute :


18h31:Arrivée de l'acteur français Samuel Le Bihan, qui aimerait voir Le Prophète, de Jacques Audiard, gagner la Palme d'Or.


18h32: Arrivée de l'équipe de Nuit d'ivresse printanière, film chinois de Lou Ye, en compétition.


18h33: Isabelle Adjani est en bas des marches. Elle remet ce soir le trophée de la Caméra d'Or, qui récompense un premier film.


18h35: Arrivée de Terry Gilliam, réalisateur de L'Imaginarium du Dr Parnassus, en smoking mais sans cravate.


18h36: Jacques Audiard accueille l'enthousiasme du public avec "surprise et gratitude."


18h38: André Dussolier qui joue dans les Herbes folles, d'Alain Resnais - compétition - déclare "on a été rappelé, c'est bon signe". SabineAzéma suit.


18h39: Willem Defaoe, qui joue dans le film très controversé de Lars von Trier, Antichrist.


18h41: L'actrice chinoise Zhang Ziyi se confie au micro.


18h42: John Boorman, réalisateur britannique et président du jury de la CinéFondation, qui récompense les meilleurs courts-métrages.


18h43: Christoph Waltz, l'acteur allemand au centre du film de Quentin Tarantino, Inglorious Basterds, est 'bouleversé' d'être là.


18h44:Toute l'équipe du Prophète est là. L'acteur principal, Tahar Rahim, est pressenti comme meilleur acteur.


18h47: Michael Haneke, réalisateur du Ruban blanc, est "prêt à se laisser surprendre".


18h48: Brillante Mendoza, l'auteur philippin de Kinatay, s'interroge sur les raisons de son retour.


18h50: Paolo Sorrentino, président du jury Un certain regard, escorté de la jurée Julie Gayet, monte les marches.


18h57: Arrivée de l'équipe d'Antichrist moins Willem Dafoe. Yvan Attal accompagne sa femme Charlotte Gainsbourg et se dit 'très très fier ' et 'très admiratif de sa performance d'actrice'. Lars von Trier manque à l'appel.


19h03: Le jury est annoncé. Il arrive à pied. Isabelle Huppert, présidente tout de blanc vêtue, signe quelques autographes. Rpobin Wright Penn, par contraste, est en noir. L'écrivain Hanif Kureishi est en baskets.


19h05: Sharmila Tagore III, jurée, trouve tout 'formidable'.


19h07: Les acteurs, Anna Mouglalis et Mads Mikkelsen, héros du film de clôture, Coco & Igor, de Jan Kounen, montent les marches à leur tour. La cérémonie peut commencer.
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19h24: Edouard Baer, maître de cérémonie, ouvre les festivités. "Le cinéma ça n'est pas superficiel. C'est du travail. (...) Le travail, c'est la santé."


19h26: Variations d'Edouard Baer sur le cacatère cinématographique de la réplique 'passe-moi de sel'. "Un passe-moi le sel chez Jacques Audiard n'est pas le même que chez Almodovar".


19h28: Edouard Baer se trompe en annonçant Isabelle Adjani. En fait, C'est Kerry Washington et John Boorman qui arrivent pour remettre le prix de la CinéFondation, qui récompense les meilleurs court-métrages parmi neuf films sélectionnés sur 2 600 autres. Le prix va au réalisateur portugais de 21 ans Joao Salaviza, pour le court-métrage Arena. Mention spéciale pour The $6 dollar fifity man, Louis Sutherland et Mark Albiston.


19h34: Cette fois c'est bien Isabelle Adjani qui arrive sur scène pour remettre la Caméra d'Or qui récompense le meilleur premier film. "Nous n'avons aucun préjugé pour un premier film. Ca bouscule, ça dérange et on se laisse emporter par l'énergie d'une premier talent. (...) Il faut tout donner comme si c'était le dernier, tout tenter pour que ce ne soit pas le dernier.(...) Le cinéma peut faire bouger les choses".
Le président du jury de la Caméra d'Or, Roschdy Zem, reconnaît que le choix était difficile. Un prix spécial est remis à Ajami, de Scandar Copti inscrit à la Quinzaine des réalisateurs. Le prix de la Caméra d'Or va à Samson et Delilah, histoire d'amour aborigène de l'australien Warwick Thornton. 'Viva Cannes, Viva la cinema!,' s'exclame-t-il avec émotion.


19h40: Arrivée d'Isabelle Hupert, présidente du jury. "Voilà, la fête est finie!" dit-elle, en ajoutant, " je me suis dit deux choses aujourd'hui, vivement que ça s'arrête et pourvu que ça continue." Les autres membres du jury la rejoignent. "Ces instants étaient merveilleux," dit-elle en se tournant vers eux. "Je voudrais leur témoigner mon amitié, je suis triste que ça se termine".


19h43: L'actrice italienne Laura Morante remet deux prix ex-aequo à Fish Tank, de la britannique Andrea Arnold et à Thirst, du coréen Park Chan-Wook.


19h48: La Coco Chanel de Jan Kounen, Anna Mouglalis, remet le prix du meilleur scénario à Mei Feng, scénariste d'une Nuit d'ivresse printanière, de Lou Ye. Lou Ye déclare espérer que les réalisateurs chinois pourront très vite tourner des films indépendants en Chine.


19h51: Le réalisateur de L'Imaginarium du Docteur Parnassus, Terru Gilliam fait son numéro en faisant semblant de tenir un discours de remerciement pour le prix de la meilleure mise en scène. La récompense est destinée à Brillante Mendoza, le réalisateur philippin de Kinatay.


19h55: Les italiens Paolo Sorrentino et Stefano Accorsi remettent "Sans princesse, pas de prince. Sans princesse, pas de il était une fois". Le prix d'interprétation féminine va à Charlotte Gainsbourg, héroïne d'Antichrist de Lars von Trier." Je veux partager ce prix avec mon metteur en scène Lars von Trier qui n'est pas là ce soir et qui m'a permis de vivre l'expérience la plus intense, la plus douloureuse mais la plus excitante depuis plusieurs années".


19h58: L'actrice chinoise Zhang Ziyi remet le prix d'interprétation masculine à l'acteur polyglotte allemand Christoph Waltz pour son rôle dColonel nazi Landa dans Ingorious Basterds, de Quentin Tarantino. "Un moment unique dans la vie d'un comédien", dit-il en français. "C'est toi qui m'a rendu ma vocation," ajoute-t-il en s'adressant ensuite à Tarantino en anglais.


20h03: Isabelle Huppert annonce la remise d'un prix exceptionnel du Festival de Cannes au réalisateur Alain Resnais. Chaussé de lunettes noires et de baskets blanches, Alain Resnais reçoit une ovation du public. "Je veux marquer ma surprise et mon émotion et ma gratitude au jury de me décerner un prix non attendu et exceptionnel. Je l'accepte avec d'autant plus de bonheur (...) que je suis bien placé pour dire qu'un film ça ne se fait pas tout seul. Comme on dit qu'à Cannes, tous les caprices sont permis, je voudrais demander à tous les membres de l'équipe de se lever et de lever la main pour qu'on les voit bien".


20h09: Le Grand prix du 62ème du Festival de Cannes est remis par Willem Dafoe, partenaire de Charlotte Gainsbourg dans Antichrist, à Jacques Audiard pour Le Prophète. "Je suis saisi d'un syndrome d'imposture", dit-il. Citant meryl Streep dans Out of Africa, il s'éclipse en prévenant "Faites attention parce que à partir de maintenant, je vais croire tout ce que vous allez dire".


20h14: Une Isabelle Huppert émue aux larmes remet la Palme d'Or au réalisateur qui l'a fait rourner dans La Pianiste, Michael Haneke, pour Le Ruban blanc. Il se dit - dans un français parfait - 'très heureux'.


20h17: Tous les lauréats rejoignent le jury sur scène pour une dernière photo de famille. Le rideau tombe sur le 62ème Festival de Cannes.

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